31/1/2016 LE GéNOCIDE DU RWANDA ? UN MODE D'EMPLOI à L'ESSAI ? PASTEUR ET CONVOI SUR PLACE POUR LES REMPLACER ? ABATTEZ LES GRANDS ARBRES

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Génocide des Tutsis au Rwanda

Génocide au Rwanda
Image illustrative de l'article Génocide des Tutsis au Rwanda
Photographies de victimes du génocide au Kigali Genocide Memorial Centre (en) à Kigali(Rwanda).

Date 7 avril - 
Lieu Rwanda
Victimes Population tutsi
Type Génocide
Morts 800 000
Auteurs Forces hutus proches du gouvernement, milices Interahamwe et Impuzamugambi
Guerre Guerre civile rwandaise
   

 

Le génocide des Tutsis est un génocide qui eut lieu du  à  au Rwanda, un pays d'Afrique centrale. Il fut commis dans le cadre d'une guerre civile opposant le gouvernement rwandais, constitué de Hutus (voirHutu Power), au Front patriotique rwandais(FPR), accusé par les autorités d'être essentiellement « tutsi ». Le , des Rwandais exilés et regroupés au sein du FPR décidèrent de revenir au pays à partir de l'Ouganda, et de prendre le pouvoir par les armes. En réponse, les autorités rwandaises menèrent une double stratégie : se défendre avec l'armée contre l'agression militaire du FPR et « liquider » tous les Tutsi de l'intérieur du Rwanda. Les autorités rwandaises perdirent la guerre civile au profit du FPR mais atteignirent en revanche leur objectif génocidaire contre les Tutsis.

L'ONU estime qu'environ 800 000 Rwandais1, en majorité tutsis, ont perdu la vie durant ces trois mois. Ceux qui parmi les Hutus se sont montrés solidaires des Tutsis ont été tués comme traîtres à la cause hutu. D'une durée de cent jours, ce fut le génocide le plus rapide de l'Histoire et celui de plus grande ampleur quant au nombre de morts par jour.

Il convient de noter que les missionnaires catholiques et protestants ouvrirent progressivement des écoles pour tous les enfants africains, comme ils l'avaient fait au Congo belge. Le séminaire de formation des prêtres sera d'ailleurs ouvert aux Hutu comme aux Tutsis. D'une manière générale, les Églises, défendant une conception égalitariste, remettent en cause l'équilibre politique et se posent en défenseur des Hutus4.

La carte d'identité ethnique et la prétendue origine extérieure des Tutsi jouent un rôle essentiel à partir de 1959 pour discriminer les Tutsis et justifier leur élimination du pays.

Le Manifeste des Bahutu rédigé en 1957 par Grégoire Kayibanda, secrétaire particulier deMonseigneur Perraudin, est considéré par certaines associations5[réf. insuffisante] comme le texte fondateur de la politique ethniste qui marquera les premières décennies du Rwanda indépendant. Les Hutus créent leur propre parti politique en 1959 : le Parmehutu, pour la promotion du peuple hutu. Les Tutsis sont poursuivis, des assassinats et des massacres sporadiques ont lieu, des maisons sont incendiées et les Tutsis fuient par milliers en Ouganda, au Burundi et au Congo-Kinshasa.

Le premier massacre important des Tutsis au Rwanda a lieu en décembre 1963. Entre 8 000 et 12 000 hommes, femmes et enfants sont massacrés. Le journal Le Monde évoque un génocide (édition du 4 février 1964) et Radio Vatican parle à ce moment-là du plus « terrible génocide jamais perpétré depuis celui des Juifs ».

En 1972 au Burundi voisin, un très important massacre de masse des Hutus burundais par l'armée burundaise à majorité tutsi fait, selon les Hutu, environ 200 000 morts. Ce massacre impressionna vivement les Hutu rwandais.

Le pouvoir du président Grégoire Kayibanda s'affaiblissait et en 1973, il tente de réactiver l'unité politique du Rwanda contre la menace tutsi. Les élèves et professeurs tutsi sont exclus des collèges rwandais. Des massacres ont lieu dans des établissements scolaires. Une nouvelle vague d'exil des Tutsis s'ensuit et Juvénal Habyarimana prend le pouvoir à la suite d'un coup d'État en juillet 1973.

Cette crise foncière dans des pays où la majorité de la population tire sa subsistance des produits de la terre aurait progressivement fait éclater les structures sociales et aurait transformé la région en une poudrière où n'importe quel événement pouvait provoquer une explosion de violence contre le premier bouc émissaire venu.

Depuis 1959, une série de massacres (« Toussaint rwandaise ») dirigés contre les Tutsis s'était déjà déroulée. Des massacres à caractère génocidaire, furent dénoncés comme tels en 1993, comme les massacres des Bagogwe exécutés entre 1991 et 1992. En 1994, et ce depuis quelques années, une campagne médiatique stigmatisait les Tutsi, en particulier au travers d'une radio, la RTLM, ou radio des Mille Collines, créée le 8 juillet 1993 puis surnommée « radio machette ». 

Durant l'opération Turquoise, intervention française sous mandat de l'ONU, ayant pour mandat de protéger les populations dans une Zone Humanitaire Sure (ZHS) délimité dans le Sud Ouest du Rwanda, la Radio Télévision des Mille Collines s'y transporte et continue d’émettre7. Elle cessa d'émettre le 31 juillet 1994 à la fin du génocide.

Ces documents et témoignages commentés au cours du procès avec leurs auteurs parlent de « plan d'extermination », du rôle de la Radio des Mille Collines et des postes de radio distribués dans la population avant l'attentat, de la consigne de ne pas oublier le poste de radio quand on va sur les barrières, etc.

Les documents des archives de la Présidence de la République française font apparaître que les autorités françaises ont été régulièrement informées dans les années 1990 à 1994 des risques de massacres ethniques de grande ampleur et de l'intention de certains des acteurs d'exterminer les Tutsis. À partir d'octobre 1990, date de l'offensive du FPR contre le gouvernement de Kigali, la situation des Tutsis au Rwanda est devenue plus difficile, et les autorités et l'armée françaises étaient conscientes du risque de génocide comme en témoigne, dans le télégramme du 24 octobre 1990 de l'ambassadeur de France au Rwanda, l'analyse du Colonel Galinié selon laquelle le rétablissement d'un pouvoir Tutsi au nord-est du pays entrainerait selon toute vraisemblance « l'élimination physique à l'intérieur du pays des Tutsis, 500 000 à 700 000 personnes, par les Hutu […]20 ». Le général Varret, de l'armée française, a rapporté aux députés français avoir entendu en 1990 du principal responsable de la gendarmerie rwandaise l'explication suivante à propos des Tutsi : « ils sont très peu nombreux, nous allons les liquider »21.

Dans la chronologie des notes et télex échangés entre les autorités françaises et ses représentants au Rwanda, on peut aussi relever le télégramme envoyé par l'ambassadeur français le 12 janvier 1994, qui parle des renseignements transmis par un informateur du représentant des Nations Unies faisant état d'un « plan de déstabilisation radicale du pays », passant par des troubles provoqués afin de susciter des réactions et l'élimination des Tutsis de Kigali, et d'en exterminer mille d'entre eux dès la première heure22. Ce télégramme fait suite au câble crypté envoyé par le général Dallaire, commandant la MINUAR, au Secrétaire général de l'ONU, le 11 janvier 1994, indiquant que des listes de Tutsis auraient été dressées23.

 Les Tutsis y sont présentés comme des envahisseurs étrangers. Elle assimile les Tutsis de l'intérieur du Rwanda aux Tutsis de l'extérieur et à des agents du FPR. Elle évoque une infiltration des Tutsi dans les rouages de l'État ou de l'économie.

Elle tente d'unifier tous les Hutus, en essayant de convaincre les Hutu du sud, discriminés par rapport aux Hutu du nord qui est la région d'origine du Président, que cette discrimination est due aux Tutsis. Elle fait passer pour des traîtres les Hutus qui ne s'opposent pas aux Tutsis ou qui commercent avec eux ou qui se marient avec eux.

Elle présente l'offensive du FPR d'octobre 1990 comme une tentative de restauration de la monarchie et d'un asservissement des Hutu, voire de leur extermination. Elle suggère un complot entre tous les Tutsi de la région (Rwanda, Ouganda, Burundi, Zaïre) dans le but de créer un État Tutsi24. La revue Kangura qui porte une part importante de cette propagande commence à paraître en 1990. En décembre 1990, le numéro 6 de cette revue publie notamment en page 8 et en français les 10 commandement du Bahutu, désignant explicitement les Tutsi, en tant que groupe, comme des ennemis25. La RTLM commence sa diffusion en 1993. Certains discours politiques appelaient directement au meurtre tel le discours de Léon Mugesera en novembre 199226,27.

Ainsi Serge Desouter, prêtre catholique cité comme témoin-expert par la défense auprès du TPIR, considère quant à lui que la question de la planification n'est pas tranchée et affirme que tous les arguments fournis jusqu'ici pour démontrer la planification sont mensongers ou erronés ([1]).

Dans son ouvrage Histoire du Rwanda paru en 1997, il souligne que le génocide n'avait pas seulement un caractère ethnique, mais visait également à éliminer des opposants hutus : « des listes avaient été constituées de personnalités à abattre, Hutu et Tutsi. Il s'agissait pour le courant extrémiste hutu d'éliminer dans le temps le plus court un maximum de politiciens appartenant à l'opposition. […]

Cette opération avait été préparée, planifiée et organisée de longue date.

La mort du président fut le prétexte de son déclenchement. […] Certains massacres de Tutsi débutèrent dans les heures ou les jours qui suivirent l'annonce de la mort du président Habyarimina mais la phase la plus importante du génocide se déroula une fois la classe politique hutu physiquement éliminée.

Comme si pour ceux qui avaient planifié les meurtres, l'élimination de toute la population tutsi du Rwanda - action de combat « ethnico-racial » - était moins « urgente » et prioritaire que celle des cadres hutus de l'opposition » 29.

En 2004, il précise que « le génocide des Tutsi est vraisemblablement le fruit d'une « psychose collective », préparée par les haines mutuelles, mais non planifiée » 30.

Il indique que dans un premier temps, au nord du Rwanda, certains Hutu, notamment parmi les ethno-nationalistes, ont cherché à « se faire justice eux-mêmes », à la suite de l'attentat du 6 avril, en exterminant les Tutsis dans une totale anarchie ; puis, au sud, l'extermination s'est répandue, mais, cette fois, elle a été encadrée par une partie de l'administration locale31.

En 2014, au terme du dépouillement et de l'analyse de milliers de pages de témoignages et de documents du TPIR, il affirme que, du fait de l'histoire récente du pays, le génocide était prévisible, mais qu'il n'a en aucun cas été programmé32.

La situation politique et militaire à la veille du génocide

Le 1er octobre 1990, les rebelles du FPR de Paul Kagame franchissent les frontières de l'Ouganda et parviennent à 80 km de Kigali. Les Forces armées rwandaises (FAR) tentent de s'opposer à cette avancée.

Le 4 octobre 1990, La France met en place l'Opération militaire Noroit et la Belgique l'opération Green Beam afin d'envoyer des troupes et d'évacuer les ressortissants de chaque pays.

Le Zaïre participe également avec l'envoi de 3000 hommes33. Cette guerre civile s'accompagne d'exactions faisant de nombreuses victimes dans les deux camps34.

De 1990 à 1993 les FAR sont formées et réorganisées par l'armée française, pour contrer les attaques du FPR, attaques qui étaient parfois accompagnées de massacres35. De leur côté les responsables du FPR se sont appuyés sur l'armée ougandaise, dans laquelle certains étaient officiers depuis que le Président Yoweri Museveni avait conquis le pouvoir en Ouganda.

En 1991, le Président Habyarimana est contraint de renoncer au monopole exercé par son parti. Plusieurs mouvements rivaux entrent en compétition, dont plusieurs créent des organisations de jeunesse aux actions parfois violentes.

Tel est le cas des Interahamwe, milice du Président Habyarimana. Les crimes commis par cette milice ou par d'autres groupes avant 1994 restent impunis, ce qui contribue au développement d'un sentiment d'impunité dans la période qui précéde le génocide36. Début 1993, la FIDH dénonce dans un rapport37 les escadrons de la mort en lien avec le Président Habyarimana, sa femme et les ultras du régime.

En 1992 et 1993, des négociations, soutenues par la France, sont menées entre le FPR et le gouvernement rwandais afin d'aboutir aux Accords d'Arusha, signés en août, et dont on pouvait penser qu'ils contribueraient à apaiser la situation.

Mais le parti présidentiel, le MRND, est hostile à ces négociations. En février 1993, la rupture du cessez-le-feu par le FPR pendant deux semaines avait contribué à affaiblir les partisans de la négociation.

Les Hutus radicaux se regroupent autour de la radio des mille collines, qui appelle à l'élimination des Tutsis, et du mouvement Hutu Power.

Cette radicalisation est renforcée en octobre 1993 par l'assassinat au Burundi du Président Hutu récemment élu Melchior Ndadaye par des militaires Tutsis, ce qui déclenche une guerre civile au Burundi, entraînant un flot de réfugiés aussi bien Hutus que Tutsis au sud du Rwanda. 

Des machettes sont importées par l'entourage du Président Habyarimana, tandis que le FPR renforçe son armement38 et la tension monte à partir de fin janvier 1994. Les attentats à la grenade et les assassinats39 se multiplient. De nombreuses caches d'armes sont mises en place, et l'intention génocidaire est avérée40.

Fin mars 1994, alors qu'une dernière tentative d'installation du GTBE échoue, la MINUAR observe que le FPR viole à plusieurs reprises les accords de cessez-le-feu au nord du pays, et que les FAR recrutent des jeunes gens parmi les réfugiés Hutus ayant fui le Burundi.

Le déroulement du génocide

Chronologie

6 avril 1994 : les présidents rwandais et burundais, Juvénal Habyarimana et Cyprien Ntaryamira, meurent, lorsque leur avion, qui s'apprêtait à atterrir à Kigali, est abattu par un missile. Cet attentat, qui n'a pas été élucidé jusqu'à présent, est considéré comme l'élément déclencheur du génocide.

Dans la nuit, les troupes du Front patriotique rwandais (FPR) stationnées près de la frontière ougandaise font mouvement vers Kigali41.

7 avril 1994 : Plusieurs personnalités politiques modérées sont assassinées, empêchant tout règlement pacifique de la crise, ainsi que dix casques bleus belges de la MINUAR. Des barrières sont dressées par des milices Hutu à Kigali puis dans le reste du pays, et, au vu de leurs cartes d'identité, les Tutsis sont systématiquement assassinés.

8 avril 1994 : La France et la Belgique évacuent leur ressortissants. Dans les jours qui suivent, des centres où se réfugient les Tutsis (écoles, églises, ...) sont attaqués et leurs occupants massacrés par des Hutus extrémistes, appuyés dans certains endroits par des éléments de la garde présidentielle.

14 avril 1994 : le gouvernement belge annonce qu'il retire son contingent de casques bleus de la MINUAR.

21 avril 1994 : après avoir constaté les difficultés à mettre en place un cessez-le-feu entre le FPR et les FAR et l'échec probable du processus d'Arusha, le Conseil de sécurité des Nations Unies (où siège le Rwanda depuis le 1er janvier 1994), après avoir hésité une semaine entre diverses options (renforcement de la MINUAR, ou bien maintien sous condition, ou bien maintien d'une force réduite, ou bien retrait total), prend la décision de réduire la MINUAR à un strict minimum. Cette force de maintien de la paix passe de 2500 à 250 hommes et a pour but de servir d'intermédiaire entre les deux parties. Ses possibilités de secours humanitaire ou de protection des populations sont extrêmement réduites42.

30 avril 1994 : le Conseil de sécurité de l'ONU exige un cessez-le-feu entre les FAR et le FPR, mais se limite à des actions diplomatiques et humanitaires. Dans une déclaration de son président, le Conseil de sécurité désigne à demi-mot le responsable principal des tueries (« Des attaques contre des civils sans défense ont été lancées dans tout le pays, et en particulier dans des zones contrôlées par des membres ou des partisans des forces armées du Gouvernement intérimaire du Rwanda »). Il se refuse cependant à prononcer le mot de génocide, même s'il rappelle que « l’élimination des membres d’un groupe ethnique avec l’intention de détruire ce groupe totalement ou partiellement constitue un crime qui tombe sous le coup du droit international », ce qui est quasiment mot à mot les termes de la Convention sur le génocide43. A cette date, le nombre de victimes civiles est estimé44 à 200 000. Le terme explicite de génocide est quant à lui déjà utilisé depuis plusieurs jours par plusieurs intervenants45.

17 mai 1994 : le Conseil de sécurité de l'ONU décrète un embargo sur les armes à destination du Rwanda46. Cet embargo sera peu respecté, des armes continuant à arriver par Goma pour armer les FAR, et par l'Ouganda pour armer le FPR.

31 mai 1994 : un rapport du secrétaire général des Nations-Unies au Conseil de sécurité évalue le nombre de victimes entre 250 000 et 500 000. Ce rapport souligne également que « les massacres et les tueries avaient été systématiques et qu'il ne faisait guère de doute que les événements en question constituent un génocide ».

Ses conclusions énoncent que « la réaction tardive de la communauté internationale à la situation tragique que connaît le Rwanda démontre de manière éloquente qu'elle est totalement incapable de prendre d'urgence des mesures décisives pour faire face aux crises humanitaires étroitement liées à un conflit armé.

Après avoir rapidement ramené la présence sur le terrain de la MINUAR à son niveau minimum, puisque le mandat initial de celle-ci ne lui permettait pas d'intervenir lorsque les massacres ont commencé, la communauté internationale, près de deux mois plus tard, semble paralysée, même s'agissant du mandat révisé établi par le Conseil de sécurité. Nous devons tous reconnaître, à cet égard, que nous n'avons pas su agir pour que cesse l'agonie du Rwanda et que, sans mot dire, nous avons ainsi accepté que des êtres humains continuent de mourir »47.

8 juin 1994 : le Conseil de sécurité dénonce les actes de génocide48 commis au Rwanda. Il étend le mandat de la MINUAR aussi bien dans la durée (prolongation jusqu'en décembre 1994), que dans les moyens d'action (défense des sites de réfugiés). Il appelle les États membres de l'ONU à apporter des ressources pour permettre le renforcement de la MINUAR49. Devant l'avancée du FPR et par crainte de représailles, 1 500 000 Hutus fuient vers l'ouest du pays.

22 juin 1994 : avec l'autorisation de l'ONU50, la France lance l'opération Turquoise : des soldats français arrivent dans le sud-ouest du Rwanda pour établir une zone humanitaire sécuritaire pour les réfugiés. Pourtant, les massacres de Tutsi continuent, même dans la « zone de sécurité » contrôlée par la France.

4 juillet 1994 : prise de contrôle de la capitale par le FPR.

16 juillet 1994 : alors que les FAR sont en déroute, un communiqué de la Maison-Blanche annonce la fermeture de l'ambassade du Rwanda aux États-Unis, l'expulsion de son personnel, l'annonce de consultations auprès des membres du Conseil de sécurité de l'ONU dans le but de retirer son siège au Rwanda, et le blocage des avoirs financiers du Rwanda aux États-Unis51.

La date couramment retenue comme fin du génocide est le 17 juillet 1994, date où le FPR contrôle l'essentiel du pays.

À cette date, 800 000 Tutsis ou Hutus modérés ont été massacrés. Un million de Rwandais, fuyant le FPR, ont franchi la frontière avec le Zaïre52. Les forces armées rwandaises (FAR), les dirigeants et exécutants hutu fuient également au Zaïre dont la frontière est contrôlée par l'opération Turquoise qui les laisse passer avec leur armement53.

Le drame va maintenant toucher cette population, qui a parfois été contrainte de participer activement au génocide, et désormais prise en étau entre le FPR et les milices responsables du génocide, qui prennent la direction des camps de réfugiés.

Le 18 juillet, le FPR déclare un cessez-le-feu unilatéral. Le 19, il met en place un gouvernement d'union nationale pour une période transitoire de cinq ans. Pasteur Bizimungu, un Hutu du FPR, devient alors chef de l'État. Paul Kagame qui commande l'armée du FPR devient vice-président. Faustin Twagiramungu, qui a survécu au génocide, est nommé Premier Ministre, comme le prévoyait les accords d'Arusha54. .

Les premiers jours

Le , le président du Rwanda Juvénal Habyarimana est assassiné. Alors qu'il s'apprêtait à atterrir à Kigali, son avion est la cible de tirs et s'écrase. Il n'y a aucun survivant. L'avion transportait aussi le président burundais Cyprien Ntaryamira. Aucune enquête internationale n'a permis d'identifier les auteurs de cet attentat55. Les deux principales hypothèses soupçonnent l'une le Hutu Power et l'autre le FPR, avec d'éventuels soutiens internationaux56. En janvier 2012, les résultats d'un rapport balistique demandé par le juge Marc Trévidic, qui succède à Jean-Louis Bruguière dans l'instruction, semblent disculper le FPR57,58, interprétation journalistique des résultats elle-même contestée59. Pendant la nuit du 6 avril, l'attentat fut l'élément déclencheur du génocide réalisé par le Hutu Power. Sur les ondes de la Radio des Mille Collines, radio de propagande de l'Akazu, le signal du début du génocide fut, dit-on, la phrase entendue depuis quelques jours :

« Abattez les grands arbres60 ».

Les massacres des opposants hutu dans les premières heures, puis de milliers de Tutsis commencent aussitôt et simultanément dans une grande partie du Rwanda, à l'exception notoire des régions de Gitarama et de Butare dans le sud61.

Le 7 avril 1994, plusieurs dirigeants de partis d'opposition et plusieurs responsables gouvernementaux, dont la première ministre Agathe Uwilingiyimana sont assassinés par la garde présidentielle. Il en est de même de dix Para-Commando's belges, du 2e bataillon commando intégré dans les casques bleus de la force d'interposition de l'ONU, qui avaient pour mission de protéger Mme Uwilingiyimana62. Cet assassinat des casques bleus belges entraîne la décision du gouvernement belge de retirer sa participation à l'opération, décision entérinée par l'ONU.

La vacance du pouvoir ainsi créée permet au colonel Bagosora, qui se révèle rapidement être l'homme fort du régime après la disparition du Président Juvénal Habyarimana, de créer un gouvernement intérimaire sous sa houlette.

Dès le 8 avril 1994, la France, par l'opération Amaryllis, puis la Belgique, par l'opération Silver Backet l'Italie évacuent leurs ressortissants et ceux d'autres pays occidentaux.

Un convoi de ressortissants américains part dans les heures qui suivent l'attentat vers le Burundi, où les attendent des forces américaines en stationnement.

 

Cent jours d'extermination

Les exécutions se déroulent pendant trois mois. Dans un pays administrativement bien structuré malgré la reprise du conflit avec le FPR, les ordres issus du gouvernement sont relayés par les préfets, qui les transmettent à leur tour aux bourgmestres, lesquels organisent des réunions dans chaque village pour informer la population des consignes données, avec l'appui de gendarmes ou de soldats, ainsi que du clergé. Les ordres sont également transmis par la Radio Télévision Libre des Mille Collines qui encourage et guide jour après jour, heure par heure le génocide, dénonçant les Tutsi encore vivants à tel ou tel endroit.

L'enrôlement de la population pour participer aux tueries est favorisé par la coutume de l’umuganda, journée de travail collectif où la population est rassemblée, selon une méthode déjà employée dans les massacres de Mutara en 1990 ou du Bugesera en 1992.

Mais le « travail » consiste désormais à massacrer à travers tout le pays les Tutsis, ainsi que certains Hutus modérés réputés hostiles à ce projet et considérés comme des « traîtres ». Ce « travail » est dirigé par les milices Interahamwe (issue du MRND, le parti présidentiel) et Impuzamugambi (issue de la CDR,Coalition pour la défense de la République, organisation extrémiste composée de durs du régime Habyarimana), parfois assistées par les FAR, le reste de la population suivant de gré ou de force63.

La population utilise essentiellement des machettes, des houes et des gourdins cloutés, les « outils »64.

Des barrières sont montées sur toutes les routes du Rwanda pour arrêter les fuyards qui sont massacrés sur place. Généralement les autorités locales, parfois sous la pression de hiérarchies parallèles organisées par les préfets, prétextent la mise en sécurité des Tutsis pour les regrouper dans des lieux publics comme les stades, les bâtiments communaux, les écoles et les églises.

Ensuite des groupes de miliciens achèvent les personnes, parfois précédés par les FAR qui commencent « le travail » avec des armements adaptés, des grenades notamment.

Enfin les maisons de Tutsis sont systématiquement visitées par les miliciens pour sortir ceux qui s'y cachent et les massacrer.

Les massacres atteindront des sommets dans l'horreur. L'ampleur du massacre (en trois mois, 1 million de personnes sont tuées selon les autorités rwandaises après recensement, 800 000 selon l'ONU65 et l'OUA), sa cruauté (des femmes enceintes sont éventrées pour tuer les fœtus, la violence sexuelle est fréquemment employée, des tueries ont lieu au sein de familles mixtes, le sadisme se manifeste dans de nombreux cas)

et le nombre d'exécutants en font un des évènements les plus atroces du xxe siècle.

À l'inverse, des Tutsis eurent la vie sauve du fait que des Hutus avaient pris le risque de les cacher ou de leur donner de la nourriture.

Le 12 avril 1994, le chef d'état-major des Forces armées rwandaises, Leonidas Rusitara, nommé le 7 avril à la suite de la mort de son prédécesseur dans l'attentat du 6 avril, publie avec une dizaine d'officiers des FAR un communiqué dénonçant les tueries, et proposant un cessez-le-feu avec le FPR ainsi que la reprise du processus d'Arusha. Il est limogé sur le champ par le gouvernement intérimaire et remplacé par Augustin Bizimungu. Cette tentative de retour au calme resta vaine66,67.

À Butare, le seul préfet tutsi du Rwanda essaye de lutter contre le développement du génocide dans sa région. Il est destitué le 17 avril 1994. Le génocide démarre vraiment ensuite.

Le 19 avril 1994 le Président du Gouvernement intérimaire, Théodore Sindikubwabo, vient sur place soutenir les autorités locales et la population par un appel « au travail68 ».

Dans la région de Kibuye, dans le massif montagneux de Bisesero, lieu réputé pour leur résistance à d'autres périodes, des Tutsis se sont regroupés et ont tenté de résister aux autorités locales et aux miliciens en se battant avec des armes qu'ils leur prenaient. 65 000 Tutsi y sont enterrés dans un mémorial. 800 survivants ont été dénombrés par les soldats de l'opération Turquoise69.

Une exception à Giti, près de Kigali, aucun Tutsi n'a été tué, grâce aux autorités locales70. Le bourgmestre de Giti a été félicité par le président Bizimungu après la victoire du FPR71.

Le 30 avril 1994, le bureau politique du Front patriotique rwandais publie un communiqué selon lequel le génocide est presque terminé.

Il « appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à ne pas autoriser le déploiement de la force proposée, parce que l'intervention des Nations unies à ce stade ne peut plus servir un quelconque but en ce qui concerne l'arrêt des massacres72 ».

Les massacres ne cesseront complètement que courant juillet, mais on estime que 80 % des massacres étaient accomplis à la mi-mai.

Le médecin allemand Wolgang Blam qui se trouvait à Kibuye dans une région où les Tutsis étaient très nombreux (20 % de la population) et où les massacres durèrent jusqu'en juillet, témoigne dans un document qu'à partir du 16 mai 1994 les autorités locales ont normalisé la situation en ouvrant les services publics, les banques, les transports, etc. L'essentiel des massacres était alors accompli73.

Cette observation du Docteur Blam se retrouve à l'échelon national. Il raconte d'ailleurs que des membres du gouvernement intérimaire se sont déplacés le 8 et le 16 mai à Kibuye pour lancer cette normalisation74. À la mi-mai Alison Des Forges signale qu'il y eût débat sur la nécessité de massacrer les femmes et les enfants épargnés jusque là dans certaines régions et que le débat fut tranché par leur extermination effective75.

Mais la guerre civile évoluait en faveur du FPR et c'est à ce moment que la France utilisa le terme de génocide sur le plan diplomatique, dans la perspective d'une intervention45.

La plupart des rescapés trouveront refuge dans les régions du nord-est du Rwanda, là où le FPR avance rapidement au début du génocide. Quelques rescapés réussiront à se cacher dans des marais ou des zones forestières. Les autres rescapés seront sauvés par des Hutu qui prendront le risque de les cacher, jusqu'à ce que le FPR arrive.

La zone protégée par l'Opération Turquoise, à l'ouest du Rwanda sera la dernière zone occupée par le FPR et celle où les massacres continueront le plus longtemps[réf. nécessaire], les Français ayant comme la Minuar l'ordre de « rester neutre entre les factions rwandaises ». Les Français sauvèrent toutefois 8 000 rescapés du stade de Nyarushishi au sud-ouest du Rwanda et 800 autres à Bisesero, ainsi que des groupes isolés au gré des circonstances.

Le génocide constitue en outre un désastre économique avec les destructions de biens (notamment les troupeaux) et les pillages. Dans la volonté d'anéantir jusqu'au souvenir des Tutsi on détruisit aussi très souvent leurs maisons et leurs jardins, sans chercher à les utiliser autrement qu'en récupérant leurs matériaux.

La capitale, Kigali, est prise le 4 juillet 1994 par le FPR. Le génocide coûtera la vie à des centaines de milliers de Tutsi et Hutu modérés. Les miliciens hutu et les FAR battent en retraite au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo). Deux millions de réfugiés hutu partent également, redoutant les représailles et exactions du FPR.

Le 19 juillet 1994, un gouvernement fondé sur les derniers accords d'Arusha, mais dominé par le FPR, prend les rênes du Rwanda. Le président de la République et le Premier ministre sont des Hutu dits modérés. Celui qui a conduit le FPR à la victoire, le général-major Paul Kagame, vice-président et ministre de la défense, devient l'homme fort du Rwanda.

Au fur et à mesure de son entrée au Rwanda, le FPR, tout en protégeant les Tutsi rescapés, s'est également livré à des exactions, des exécutions sommaires sans jugement et des massacres de représailles.

En avril, à Kigali, plusieurs dizaines de responsables politiques ou militaires sont tuées par le FPR, parfois avec les membres de leur famille. Plusieurs centaines de personnes furent également tuées dans le stade de Byumba. Les crimes commis par les soldats du FPR furent trop répétés pour que les responsables de ce mouvement puissent l'ignorer. D'une manière générale, ils ne firent rien pour les empêcher.

Après la mise en place du nouveau gouvernement, 32 militaires du FPR ont été jugés par des tribunaux militaires rwandais, dont 14 ont été condamnés pour meurtre à des peines de deux à six ans de prison76. Selon un rapport de Robert Gersony, consultant pour le HCR, entre 25 000 et 45 000 personnes ont été massacrées par le FPR entre avril et août 199477.

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Les premiers jours

Le , le président du Rwanda Juvénal Habyarimana est assassiné. Alors qu'il s'apprêtait à atterrir à Kigali, son avion est la cible de tirs et s'écrase. Il n'y a aucun survivant. L'avion transportait aussi le président burundais Cyprien Ntaryamira. Aucune enquête internationale n'a permis d'identifier les auteurs de cet attentat55. Les deux principales hypothèses soupçonnent l'une le Hutu Power et l'autre le FPR, avec d'éventuels soutiens internationaux56. En janvier 2012, les résultats d'un rapport balistique demandé par le juge Marc Trévidic, qui succède à Jean-Louis Bruguière dans l'instruction, semblent disculper le FPR57,58, interprétation journalistique des résultats elle-même contestée59. Pendant la nuit du 6 avril, l'attentat fut l'élément déclencheur du génocide réalisé par le Hutu Power. Sur les ondes de la Radio des Mille Collines, radio de propagande de l'Akazu, le signal du début du génocide fut, dit-on, la phrase entendue depuis quelques jours :

« Abattez les grands arbres60 ».

Les massacres des opposants hutu dans les premières heures, puis de milliers de Tutsis commencent aussitôt et simultanément dans une grande partie du Rwanda, à l'exception notoire des régions de Gitarama et de Butare dans le sud61.

Le 7 avril 1994, plusieurs dirigeants de partis d'opposition et plusieurs responsables gouvernementaux, dont la première ministre Agathe Uwilingiyimana sont assassinés par la garde présidentielle. Il en est de même de dix Para-Commando's belges, du 2e bataillon commando intégré dans les casques bleus de la force d'interposition de l'ONU, qui avaient pour mission de protéger Mme Uwilingiyimana62. Cet assassinat des casques bleus belges entraîne la décision du gouvernement belge de retirer sa participation à l'opération, décision entérinée par l'ONU.

La vacance du pouvoir ainsi créée permet au colonel Bagosora, qui se révèle rapidement être l'homme fort du régime après la disparition du Président Juvénal Habyarimana, de créer un gouvernement intérimaire sous sa houlette.

Dès le 8 avril 1994, la France, par l'opération Amaryllis, puis la Belgique, par l'opération Silver Backet l'Italie évacuent leurs ressortissants et ceux d'autres pays occidentaux.

Un convoi de ressortissants américains part dans les heures qui suivent l'attentat vers le Burundi, où les attendent des forces américaines en stationnement.

 

Il apparaît que plusieurs États, en général à travers l'ONU, dont la France, particulièrement impliquée au Rwanda, ne semblent pas avoir su ou voulu adapter leurs actions en distinguant bien les massacres génocidaires de la guerre civile.

Les États-Unis, marqués par le fiasco somalien récent, et l'ensemble du Conseil de sécurité des Nations unies, auquel participait en 1994 le Rwanda78, refusèrent de qualifier à temps les massacres de génocide, ce qui empêcha de faire jouer la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide qui obligeait les États signataires à intervenir. On emploie des périphrases comme « actes de génocide ». 

Pendant toute la durée du génocide, le général Roméo Dallaire est tenu par le DOMP, service du maintien de la Paix de l'ONU, de ne pas laisser la MINUAR intervenir par les armes pour empêcher les massacres et de tenter d'obtenir un cessez-le-feu entre le FPR et les FAR et un arrêt des massacres.

Il avait déjà tenté, sans succès, d'obtenir des Nations unies l'autorisation de procéder à la saisie des caches d'armes en janvier 1994, mais le DOMP, traumatisé par le fait qu'une démarche analogue en Somalie s'était traduite par la mort de plusieurs dizaines de casques bleus, avait refusé catégoriquement79. Devant cette inaction de l'ONU, le général Dallaire n'avait aucune marge de manœuvre pour tenter de protéger le peuple rwandais. Après l'assassinat de dix casques bleus belges et devant le refus du Conseil de sécurité de l'ONU de renforcer immédiatement la MINUAR, la Belgique décida de retirer ses soldats, qui constituaient la colonne vertébrale et la moitié des effectifs de la mission. Le 21 avril 1994, le Conseil de sécurité entérine la décision belge et réduit les effectifs de la MINUAR à 270 observateurs, soit 10 % de ce qu'elle était sur le terrain et 5 % de ce qui avait été prévu initialement80.

Mais à partir de la deuxième quinzaine de mai 1994, devant la gravité de la situation, elle met sur pied la MINUAR 2 qui se révèle dans l'impossibilité d'intervenir immédiatement. Devant ce retard, la France obtient des Nations unies l'organisation de l’opération Turquoise du 22 juin au 22 août 1994, date prévue de déploiement de la MINUAR 2. Elle obtient ensuite la création, dans le sud-ouest du Rwanda, d'une « zone humanitaire sûre » (ZHS), le 4 juillet 1994, après quelques accrochages avec le FPR. Cette opération française donna lieu à de vives controverses à travers le monde, en raison du soutien passé de la France au gouvernement rwandais.

Les conséquences du génocide

La tragédie des camps de réfugiés au Zaïre

À la fin du génocide, à partir de la deuxième quinzaine de juillet 1994, une épidémie de choléra éclate dans les camps de réfugiés hutus au Zaïre.

Sur le million de réfugiés, 48 000 cas de choléra se déclarent et la moitié des malades en meurent81. Cet épisode, qui a été fortement médiatisé, a souvent été confondu avec le génocide et l'a même en grande partie occultée[réf. nécessaire]. Il a occupé une grande part de l'énergie des soldats de l'opération Turquoise, qui dut creuser des fosses communes pour enterrer les corps.

Parmi ces réfugiés figurait un nombre important de responsables du génocide. Ceux-ci ont exercé une emprise brutale sur la population des camps, dont certains sont transformés en base arrière pour la reconquête du Rwanda via les détournements massifs de l'aide, la violence, les recrutements forcés, la propagande et les menaces contre les candidats au rapatriement82.

Cette emprise a conduit l'association Médecins sans frontières, consciente que l'aide humanitaire est détournée et contribue à renforcer le pouvoir des responsables du génocide et leur contrôle sur la population des réfugiés, à se retirer des camps en novembre 1994.

Les éléments des forces génocidaires ont ensuite mené au Rwanda des incursions sanguinaires, de 1994 à 1996.

Ces incursions ont conduit à des interventions du Rwanda au Zaïre, qui s'inscrivent dans la première guerre du Congo et la deuxième guerre du Congo dans laquelle une dizaine de pays africains se sont impliqués et qui ont coûté depuis cette date la vie d'au moins 3 à 4 millions de Congolais.

Cette coalition a renversé le président du Zaïre Mobutu Sese Seko et porté Laurent Désiré Kabila à la tête de la nouvelle République démocratique du Congo en 1997.

En 1996-1997 de nombreux réfugiés civils hutus, poursuivis dans les forêts du Congo, ont trouvé la mort, soit d'épuisement, de famine ou d'absence de soins et d'isolement dans la forêt zaïroise, soit massacrés par les forces alliées (armées du Rwanda, l'APR, et de l'Ouganda, et rebelles zaïrois83).

Cependant, la majorité des réfugiés hutus ont pu rentrer par vagues successives au Rwanda à partir de 1996. Une partie des FAR rentrée au Rwanda a été réintégrée dans l'APR (Armée patriotique rwandaise), les nouvelles forces gouvernementales rwandaises.

Depuis le génocide, les affrontements entre les forces génocidaires et le FPR en République démocratique du Congo (ex Zaïre) constituent encore un des facteurs de l'instabilité de ce pays.

Selon les gouvernements du Rwanda et du Burundi, les extrémistes hutus restent une menace permanente et justifient des interventions déstabilisatrices et souvent meurtrières vivement dénoncées par la RDC.

Les FDLR, qui regroupent une partie des anciennes forces génocidaires, ont accepté d'être désarmées début avril 2005 et de rentrer au Rwanda.

Ce problème reste encore l'objet de nombreuses opérations militaires en 2007 sous l'égide de la Monuc.

Le FPR est accusé par les opposants et dissidents rwandais, par le groupe d'expert de l'ONU chargé d'étudier cette question84, l'ancien ministre congolais Honoré Ngbanda Nzambo85 d'utiliser la présence d'anciens génocidaires en RDC comme prétexte au pillage de cette région, se mêlant ainsi aux nombreux autres pays limitrophes et entreprises multinationales qui pillent la RDC.

http://vincent.detarle.perso.sfr.fr/catho/extermination.html

Messages à John Leary du 3, 4 et 5 mai 2005

Jésus dit : « Mon peuple, aujourd’hui la police lutte avec les vols, les meurtres et les infractions de la route et les dealers de drogues. Dans les jours à venir, l’Antéchrist contrôlera les autorités de la police 

http://vincent.detarle.perso.sfr.fr/catho/messages-important.html

Votre propre pays (USA) sera l’un des premiers à connaître la défaite et l’occupation par des troupes étrangères qui prendront ouvertement charge de votre gouvernement et de votre armée.  

Message personnel à Carole Ameche du 22 février 2007 (à la maison, 22 :30 h.)

(...) Mes paroles d’aujourd’hui à Louise (Tomkiel) enverront une onde de choc à travers le monde de fidèles qui vacillent et  sur le bord de tomber dans la faiblesse des futilités pour avoir attendu si longtemps. 
Vous vivrez tous, mes fidèles miens, plusieurs années sur une terre dévastée alors que l’Antéchrist conquerra un pays après l’autre 

Votre propre pays (USA) sera l’un des premiers à connaître la défaite et l’occupation par des troupes étrangères qui prendront ouvertement charge de votre gouvernement et de votre armée.  

C’est comme je vous l’ai toujours dit.  Croyez que votre pays tombera facilement aux mains des conquérants et sera le véhicule qui fera la publicité de l’Antéchrist comme étant le « sauveur » ostensible (apparent) de tous vos problèmes. L’unique religion mondiale fera une invasion rapide dans toutes les formes d’organisations d’adoration chez les chrétiens et décimera presque tous les membres des sectes chrétiennes. 

C.P. : LA PROTECTION CONTRE L'ANTéCHRIST POUR TOUS, EST DE PORTER LE SCEAU DU NOM DU ILOHIM VIVANT, LE SIGNE DU TAW AVEC LA BéNéDICTION SACERDOTALE, ET AINSI, CES ENTITéS MALéFIQUES N'AURONT AUCUNE EMPRISE SUR VOUS ! 

 

 

SUITE ! http://yahwehsurmontdesoliviers.e-monsite.com/pages/27-1-2016-baton-de-moise-a-avale-tous-les-batons-serpents-des-magiciens-d-egypte/31-1-2016-les-viols-commis-par-les-eglises-de-la-marie-et-jesus-des-sacres-coeurs.html

 

 

 

 

 

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